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Evènement, la « nuit européenne des musées » samedi 18 mai 2024
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Italie Tenue complète italienne été aumônier marine


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Tenue complète italienne été  aumônier marine.



Tenue complète italienne été aumônier marine.

Nominative : Padre Bevilacqua.

1942.

La Première Guerre mondiale terminée, persécuté par le régime fasciste, le
Padre Bevilacqua du se réfugier d'abord à  Vérone puis au Vatican où il noua une forte amitié avec le cardinal Montini, le futur pape Paul VI. Durant la Seconde Guerre mondiale il fût aumônier sur le navire-hôpital « Arno » où¹ il se distingua une nouvelle fois pour avoir sauvé des blessés lors d'un bombardement. Après la guerre, il participa à la préparation du Concile Vatican II, devenant finalement Cardinal du Pape Paul VI à  l'age de 84 ans. Cependant, il n'accepta la nomination qu'à  la condition de conserver son style pastoral de simple curé parmi le peuple. Il dit lors du solennel pontifical de son investiture en la cathédrale de Brescia :  " Qui est jamais cardinal ? Un aveugle - comme tous - à  la recherche de la lumière". Il mourra le 6 mai 1965 et fût inhumé dans la crypte de sa bien-aimée Église de la Paix sous ses armoiries avec la devise : « Virtus in infirmi tate ».

 

La Grande Guerre fait naître la figure d'un autre prêtre précieux des moments les plus dramatiques de la bataille pour la conquète d'Ortigara, lorsque, à  partir du 10 juin 1917, les Alpini, l'infanterie et les Bersaglieri attaquent à plusieurs reprises un sommet considé comme imprenable. Souvenez-vous de Paolo Monelli : "Les soldats s'alignent le long de la route, contre le rocher. Je ne regarde pas quels visages ils ont : mais je sens au-delà d'eux la tranquille résignation à l'inévitable. Depuis quinze jours on assiste au même spectacle : des bataillons partent, des brancards et des morts reviennent, et au bout de quelques jours ou heures, les quelques survivants..." Et parmi eux se trouve également le jeune officier Père Giulio Bevilacqua, sous-lieutenant du bataillon Stelvio Alpini. Avant la guerre, il s'était vu refuser la nomination comme aumônier mais il avait obtenu de partir pour le front armé uniquement pour la bande de reconnaissance de la Croix-Rouge : ici à Ortigara il est d'abord officier de liaison puis chargé de la défense anti-gaz. Le 19 juin 1917, lorsque l'emplacement principal de mitrailleuses autrichiennes a finalement été conquis après cinq tentatives et qu'un autre assaut a amené l'Alpini au sommet d'Ortigara en quarante-cinq minutes, il était là aussi. Et il se démarque une nouvelle fois en donnant l'exemple dans la récupération des innombrables tentatives qu'il sauve au prix de sa vie sous le feu des mitrailleuses et douze heures de bombardement. Son héroïsme sera décoré de deux médailles d'argent pour la vaillance mais la victoire de l'époque ne sourira pas à l'Alpini, l'Ortigara sera perdue au bout d'une semaine et plus tard le père Bevilacqua sera également fait prisonnier. Il sera conduit en Bohême, d'abord au camp de Hart puis au château d'Horovice : ce n'est qu'après onze mois d'emprisonnement, le 6 novembre 1918, qu'il pourra regagner Brescia.

Prêtre pugnace, le Père Giulio Bevilacqua a déjà combattu comme officier volontaire des troupes alpines pendant la Première Guerre mondiale et obtenu deux médailles de bronze à la VM. jeune aumônier militaire de la Marine, d'abord sur le navire-hôpital Arno puis sur le croiseur Doria et à  l'Académie navale.
Né en 1881, le père Bevilacqua a été ordonné prêtre en 1908, après avoir obtenu une thèse sur la législation ouvrière et avoir menédes études théologiques.
Après la Première Guerre mondiale, et après avoir été
emprisonné au camp de Hart et au château de Horowice en Bohême, il reprit son activité paroissiale et devint bientôt un farouche opposant au fascisme naissant. Il prend des positions très rigides vis-à-vis de la dictature et se retrouve en forte polémique avec Augusto Turati, leader du fascisme de Brescia. Dans un article du 20 octobre 1926 dans le journal II citoyen de Brescia, avec lequel il a collaboré, il a soutenu que les raisons de la dissension et de la fracture entre l'Église et les fascismes éaient incurables. Cette position a conduit à la saisie du journal et au début de nombreux actes de violence contre lui et la Casa della Pace qui l'ont contraint à  quitter Brescia pendant un certain temps puis à se retrouver au Vatican il est resté de 1928 à 1932. Dans cette période, il a vécu dans la maison de Mgr. Montini, le futur Pape Paul VI, avec qui il a noué une profonde amitié.
De retour dans sa Congrégation en 1932, il commence à écrire des articles dans les pé
riodiques Humanitas, Studium et dans la revue nationale des maîtres de l'Ecole italienne moderne, puis rassemble ses écrits dans une séie de livres qui deviendront un guide pour les laïcs et les prêtres.
En 1940, lorsque l'Italie entre en guerre, tout en critiquant la violence et en qualifiant la guerre d'apostasie du Christ », il décide de partir comme aumônier militaire, auprès des jeunes qui allaient mourir sur les fronts. 1943, il retourne à l'Isola della Scala, mais après le 8 septembre, il est contraint de s'embarquer à nouveau pour Brindisi, où le roi et le gouvernement Badoglio s'éaient réfugiés.Il célébre une messe devant le haut commandement et la royauté, en prononçant un commentaire évangélique Bienheureux ceux qui pleurent qui ne seront pas appréciés par les autorités, tout comme le sera sa célébre affirmation selon laquelle « Les idées valent ce qu'elles coûtent et non ce qu'elles rapportent ».
A la fin de la guerre, il retourne à Brescia, où il mène sa vie sous le signe de la prédication, de la pastorale liturgique et de l'animation inlassable de la paroisse de Sant'Antonio de la Via Chiusure,à  la périphérie de la ville, où il est resté seize ans à s'inquiéter, comme toujours, surtout des plus pauvres.Pour son expérience pastorale, il a été appelé à Rome dans la Commission Préparatoire de Concile Vatican II. Lorsqu'il devint pape, son ami Montini ne voulut pas renoncer à sa collaboration et, en 1965, à l'âge de 84 ans, il le fit cardinal, titre qu'il
accepte humblement, tout en demandant de pouvoir continuer à être un curé parmi son peuple.
Il est décédé à Brescia, dans sa paroisse de la via Chiusure, le 6 mai 1965.


Référence : TCIA4